Gouvernement Judith Suminwa2 : Qui est Julie Mbuyi Shiku, nouvelle Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille de la RDC ?

Directrice de cabinet adjointe de l’actuel Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Libotayi jusqu’avant d’être nommée par ordonnance présidentielle vendredi 08 aout 2025, Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille, succédant ainsi à Jean-Lucien Bussa qui devient Ministre de l’Aménagement du Territoire. Julie Mbuyi Shiku, parce que d’elle qu’il s’agit, est titulaire d’un master de spécialisation en gestion des risques financiers obtenu en 2000 à l’université Catholique de Louvain (UCL) – Saint – Louis Bruxelles.

L’accélération des réformes pour faire des entreprises publiques un levier de développement social a été présentée par la nouvelle Ministre d’État en charge du Portefeuille comme l’action de son mandat mercredi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, lors de la cérémonie de remise et reprise avec son prédécesseur.

« Notre action s’inscrit dans l’accélération de réformes ambitieuses attendues afin de faire des entreprises du portefeuille de l’État un véritable et puissant levier de croissance économique et de développement social », a déclaré Mme Julie Mbuyi, Ministre d’État, Ministre du Portefeuille.

Dans un contexte où la RDC s’affirme comme une puissance minière et énergétique, le Ministère du Portefeuille devient un instrument clé pour transformer la richesse potentielle en prospérité réelle. L’arrivée de Julie Mbuyi Shiku pourrait bien être le coup d’accélérateur attendu pour concrétiser cette ambition présidentielle.

Le Ministère du Portefeuille, longtemps perçu comme une simple interface entre l’État et ses entreprises, devient désormais un véritable bras armé de la stratégie présidentielle. Avec plus de 149 milliards CDF de recettes générées en juillet 2025, il s’impose comme un levier économique majeur — mais encore sous-exploité.

Ce changement de cap intervient dans un climat où la RDC veut convertir son potentiel minier et énergétique en prospérité réelle. Le Portefeuille, en tant que service d’assiette des redevances et des loyers d’amodiation, devient un carrefour stratégique entre les ambitions présidentielles et les impératifs de compétitivité.

Dans un environnement politique marqué par la quête de résultats tangibles, la nomination de cette experte en gouvernance financière à la tête du Ministère du Portefeuille n’a rien d’anodin. C’est un signal fort envoyé par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo : celui d’une accélération, d’un recentrage, et d’une exigence de performance. La feuille de route de la patronne du Portefeuille s’articule autour de trois axes :
– Assainir pour crédibiliser : audit des entreprises publiques, traçabilité des flux, et fin des zones grises dans la gouvernance ;
– Manager pour performer : redéfinition des indicateurs de rentabilité, attractivité des partenariats, et valorisation des compétences internes ; et enfin,
– Ancrer pour redistribuer : faire du Portefeuille un outil de développement national, au service du bien-être collectif.

Julie Mbuyi Shiku devra donc faire plus que gérer : elle devra incarner une gouvernance de rupture, capable de transformer les entreprises publiques en champions économiques. Incarner une vision, celle d’un État stratège, qui ne se contente plus d’observer, mais qui pilote, exige et redistribue.

L’actuelle numéro 1 du Portefeuille, a souligné que son Ministère se trouve face aux enjeux décisifs et défis importants où les entreprises sous sa tutelle devraient réaffirmer leur rôle stratégique comme moteur de développement pour bâtir l’économie prospère dans la vision du Chef de l’État.

Parmi ces nombreux défis, a-t-elle relevé, il y a entre autres améliorer et moderniser la gouvernance des entreprises du portefeuille, améliorer leur rentabilité pour accroître leur contribution au budget national, améliorer leur compétitivité pour le marché national en vue de leur permettre de fournir de biens et services collectifs de qualité et de saisir des opportunités extérieures, améliorer les conditions sociales de leur personnel et enfin préserver et valoriser le patrimoine immobilier au bénéfice exclusif du peuple congolais.

Pour atteindre ses objectifs stratégiques, la Ministre d’État a clairement circonscrit que son action s’inscrit dans l’accélération de réformes ambitieuses pour faire des entreprises de l’État, un véritable levier de croissance économique.

Dans cette perspective, a-t-elle souligné, une attention rigoureuse sera portée à la mise en place d’une gouvernance adéquate, à l’application d’une politique actionnariale optimale, à l’exigence de la redevabilité ainsi qu’à l’évaluation des mandataires au regard de leur mission confiée. Pour la Ministre, ce cap ne sera possible qu’à l’implication de toutes les parties prenantes.

Par ailleurs, Mme Mbuyi a rendu un hommage appuyé à son prédécesseur pour le travail accompli tout au long de son mandat et les différents chantiers et les réformes amorcés. Elle a assuré de capitaliser les acquis et de les inscrire dans la continuité de la vision du chef de l’État et du programme d’action du Gouvernement.

Edouard Tshiama Musasa