RDC : Vital Kamerhe claque la porte de la présidence de l’Assemblée nationale, un séisme politique à Kinshasa
Kinshasa, 22 septembre 2025 – La scène politique congolaise vient de connaître un tournant majeur. Vital Kamerhe a officiellement présenté sa démission du poste de président de l’Assemblée nationale ce lundi, devant les membres de la conférence des présidents.
Cette décision, qui résonne comme un véritable coup de théâtre, intervient après plusieurs jours de tensions alimentées par une pétition initiée par des députés de l’UDPS et d’autres formations de la majorité, l’accusant de mauvaise gestion et de blocage du contrôle parlementaire.
Des accusations persistantes
Les pétitionnaires reprochaient à Kamerhe une opacité dans la gestion des fonds parlementaires et un manque d’alignement sur les priorités du pouvoir exécutif. Des sources proches du bureau indiquent que de nombreuses tentatives d’apaisement ont été menées au cours des dernières 48 heures, mais sans succès.
« Il a choisi de partir pour éviter une crise institutionnelle plus profonde », confie un député de la majorité, sous couvert d’anonymat. D’autres voix évoquent un véritable règlement de comptes interne au sein de l’Union sacrée, où l’UDPS chercherait à consolider son emprise sur l’Assemblée.
Une vacance au sommet et un intérim déjà en place
À la suite de cette démission, le vice-président Isaac Tshilumbayi assurera l’intérim jusqu’à l’organisation d’une élection rapide d’un nouveau bureau. Cette vacance ravive les débats sur la réforme institutionnelle et sur la lutte contre l’impunité, deux sujets au cœur des attentes de l’opinion publique.
Analyse : quelles options pour Vital Kamerhe ?
L’avenir politique de Vital Kamerhe s’annonce désormais plein d’incertitudes. Se contentera-t-il de jouer un rôle en coulisse ou cherchera-t-il à rebondir sur la scène nationale ?
- Rejoindre l’opposition ? Certains analystes estiment qu’il pourrait capitaliser sur son départ pour se rapprocher des forces d’opposition et renforcer son image de leader indépendant.
- Nouvelle alliance stratégique ? D’autres évoquent la possibilité qu’il bâtisse une coalition propre ou s’associe à de nouveaux mouvements politiques, afin de peser dans les prochaines échéances électorales.
Dans tous les cas, sa décision sera scrutée de près, car elle pourrait remodeler l’équilibre déjà fragile de la majorité et influencer le climat politique congolais dans les mois à venir.
Joador
Share this content:
Laisser un commentaire