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Profitant de son séjour au Kasaï pour les consultations nationales : Albert Fabrice Puela a visité la prison centrale de Tshikapa

Profitant de son séjour à Tshikapa pour lancer les consultations nationales, le Ministre des Droits humains Albert-Fabrice Puela a rendu visite la Prison centrale de Tshikapa dans la province du Kasaï, le dimanche 13 mars. Une maison carcérale vétuste et surpeuplée, aux innombrables difficultés et à une historique particulière… un vaste plaidoyer qui chagrine a été notamment fait à l’intention de l’hôte du jour.

D’abord, les civilités du Procureur général de Tshikapa au ministre venu fraîchement de Kinshasa, à plus de 800 Kilomètres de la ville hôte : « cette visite de la Prison centrale de Tshikapa vous donnera une idée sur le reste des prisons de la province du Kasaï puisqu’à ce jour, c’est la seule que l’on peut considérer comme reflétant quelques éléments de décence par rapport aux autres prisons ».

A la demande du ministre Puela, des détails sur la Prison ont été livrés. Surpeuplement, militaires, femmes et mineurs incarcérés, de centaines de prévenus…

Dans le fait donc, la situation carcérale de la Prison centrale de Tshikapa renseigne qu’elle détient globalement 383 pensionnaires en raison de 228 prévenus civils, 33 prévenus policiers et militaires, 5 prévenus mineurs, 80 condamnés civils et 37 condamnés militaires.

La province du Kasaï comptait jadis trois prisons, dont celles d’Ilebo qui a connu la présence de Patrice-Emery Lumumba et de Luebo où est passé le feu prophète Simon Kimbangu. L’actuelle Prison centrale de Tshikapa était à l’époque un centre de triage de diamants.

Avant les années 80, l’ancien bâtiment qui abritait la Prison de Tshikapa était dans la commune de Bumba mais a été malheureusement englouti par un ravin. Ainsi, les autorités de l’époque ont souhaité faire de l’actuel bâtiment une maison carcérale. Et celle-ci a fonctionné de 1979 à ce jour. Elle avait auparavant comme statut « la Prison du territoire de Tshikapa », devenant ensuite « la Prison urbaine de Tshikapa » pour obtenir aujourd’hui le statut de « la Prison centrale de Tshikapa ».

Structure et capacité de la Prison centrale de Tshikapa

Le bâtiment de cette dernière a une capacité d’accueil de 150 détenus, mais compte près de 400 pensionnaires actuellement. Le nombre de détenus est dynamique, parfois il atteint jusqu’à plus de 400. En terme sanitaire, la Prison compte un dispensaire pourvu de matériel mais souffrant de manque de médicaments. Concernant la nourriture, « la subvention étant irrégulière la Prison connait de difficultés à nourrir ses pensionnaires », a souligné le gardien principal de cette maison carcérale, précisant au passage l’état « vétuste » du bâtiment construit depuis 1945.

À signifier qu’il y a eu tour à tour, trois évasions massives de cette maison carcérale.

Un plaidoyer a été fait à l’intention du ministre par les administrateurs. Le manque de numérisation de la gestion de la Prison, l’absence des bureaux pour les gestionnaires, l’inexistence des archives et des ordinateurs ou machines à écrire… ont été énumérés. Sans oublier la carence des magistrats dans la province qui handicape « le bon dire » du droit et influence négativement le nombre de la population carcérale.

Plusieurs personnalités ont pris part à la visite du ministre Puela, on en compte le Procureur général et le ministre provincial de la justice…

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