L’heure est grave. L’Occident ne veut plus perdre du temps.
Surtout avec l’envol de nouvelles puissances arabes. La détermination de la Chine. La montée de l’Inde et de la Corée du Sud. L’avenir du monde, comme en 1885, se dessine autour du Grand Congo, l’ex AIC, EIC, Congo-belge, RDC, Zaïre et actuellement RDC.
Alors que les USA avaient déjà avec Bill Clinton gagné le pari, diviser la RDC à l’étape de Kisangani, Mzee Laurent Désiré Kabila va signer son arrêt de mort. Au stade de Kisangani. Bill Richardson avait déjà conseillé. Fini la guerre. On ouvre les négociations avec le Président Mobutu pour déterminer les frontières. Mzee promit de répondre au stade. Là, il lança à l’endroit de la foule : ‘’On arrête la guerre ici ou on poursuit jusqu’à Kinshasa ?’’ La population répondit en chœur: « Kinshasa ! ».
Et la guerre arriva à Kinshasa. Contre toute attente, Mzée Kabila court-circuite ses alliés rwandais. À Lubumbashi, il s’autoproclame Président. James Kabarebe ne sait pas comment déjouer ce coup. Il va subir : Bugera, Bizima Karaha, Ruberwa…devront patienter jusqu’au 02 août où ils vont reprendre les armes contre Laurent Désiré Kabila.
Le Rwanda va gagner. A Sun City. L’Accord global et inclusif impose la révision de la loi sur la nationalité. Les Rwandais réussissent à se congoliser globalement. Ils entrent dans les institutions. Principalement en politique, dans la police, les services des renseignements et au sein de la police. Le lit est bien aménagé par Joseph Kabila. Il leur offre au moyen des accords avec le CNDP, M23 des pans importants du pouvoir. Minembwe est érigé en commune rurale. L’hypocrisie unitaire des Congolais à demeurer ensemble, tout en se détestant mutuellement ne favorise pas la balkanisation politique. Economiquement, elle est de facto. Le Grand Kivu, comme la Grande Orientale sont tournés vers l’Est, le Katanga vers l’Afrique du Sud et l’Ouest vers l’Angola et le Congo Brazza. Meme pays, mais des zones d’influence différentes. Herman Cohen a même déclaré que la balkanisation n’est que la normalisation de ce qui est de facto.
Impossible
Par force, la balkanisation a été impossible. Il le faut par les négociations. Celles de Lusaka vont la consacrer de facto. La RDC est morcelée en trois parties chacune dirigée d’une manière autonome.
Elle est réunie à Sun City. Entre temps, Mzee est mort. Son fils, s’éloigne de tous les amis de son père au sein de l’AFDL. Il se tape de nouveaux amis, anciens ennemis de son père. Ce sont eux qui vont le gérer jusqu’en 2018, lorsqu’il accepte de quitter le pouvoir sans le quitter.
Mais ici, il a fallu créer une insurrection. Mat et échec le 20 mai dernier. Katumbi est incapable de mobiliser les Kinois. La CENI et la Cour constitutionnelle ont déjoué le tour, en proclamant Katumbi candidat. Les calculs sont faussés. L’Union européenne échoue son premier coup. Non les Libéraux belges. Parce que c’était l’alibi pour embraser le pays à partir du Katanga. Deuxième échec, lorsqu’avertis, les services de sécurité refusent de brancher les machines de l’Observation de l’UE au serveur central de la CENI. Ils avaient prévu de publier leurs propres résultats. Tripotant ainsi le système CENI.
En lice, le pion de l’Occident pour ce faire, commence sa campagne. Le plan B est délaissé. Mais, la division et la crise ne s’éloignent pas de sa bouche. Il est accompagné par l’archevêque de Kinshasa. Qui n’y croit pas. Même s’il faut y croire, il ne sent aucune gouttelette de transparence.
Donc, adieu RDC ! Vive RDC !
Soit, c’est la Troisième Guerre Mondiale. Les Chinois, les Indiens, la Russie, la Turquie, … ne vont pas laisser à l’Occident de poursuivre sa besogne.
Tous les fronts sont embrassés. Si cela ne réussit avec Katumbi. Corneille Nangaa est là. Il vient de rejoindre le M23. Les masques ainsi tombent. Les véritables M23 vont entrer en guerre. Katumbi l’a annoncé sur RFI. Pas de bonnes élections, le pays sera divisé. Or, les bonnes élections, ce sont celles qui vont le proclamer vainqueur.
Adieu la RDC ! Vive la RDC !
