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COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ACAJ

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’ACAJ


« La position de l’ACAJ sur la question de nationalité »
Kinshasa, le 18 mai 2021- La toile enregistre une nette poussée de fièvre
aux allures d’une guerre de tranchées opposant les tenants d’une réforme
de la loi électorale en ses dispositions relatives aux conditions d’éligibilité
de certains citoyens à la présidence de la République, et ceux qui estiment
qu’il serait de bon aloi que lesdites dispositions, essentiellement relatives
à la nationalité, ne soient modifiées au risque de violer la Constitution de
la République.
L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) note que ce
débat citoyen constitue une éclatante illustration de la pleine et entière
jouissance par chaque Congolais de sa liberté de penser et de s’exprimer
ce, dans le strict respect de l’autre.
Cependant, s’agissant d’une question touchant au substrat qui lie un
individu à son pays, la nationalité en l’occurrence, l’ACAJ tient à
rappeler, aux uns et aux autres, la nécessité républicaine qu’il y a à
aborder cette question avec responsabilité dans une approche
débarrassée de toute considération politicienne susceptible de remettre
en cause la fragile unité nationale maintes fois mise à l’épreuve par des
frustrations réelles ou supposées.
En effet, la Charte fondamentale de la RD Congo, dans ses pertinentes
dispositions qui fondent le rattachement du Congolais à sa patrie déclare
notamment que « Nous, Peuple congolais, Uni par le destin et par l’histoire
autour de nobles idéaux de liberté́, de fraternité́, de solidarité́, de justice, de paix
et de travail… Affirmons notre détermination à sauvegarder et à consolider
l’indépendance et l’unité́ nationales dans le respect de nos diversités et de nos
particularités positives ».
Se fondant, d’une part, sur ces prescrits constitutionnels combinés à ceux
des articles 10, 11, 12, 13, 72, 102 et 106, qui ont le mérite de déterminer
avec clarté ce qu’il convient d’entendre par Congolais d’origine et, d’autre
part sur les défis multiples et urgents auxquels les institutions de la
République font face pour alléger la misère du peuple et restaurer la paix
dans la partie Est de la RD Congo, l’ACAJ estime inopportun d’accorder
le primat à cette question dont les acquis intangibles sont administrés par
les cycles électoraux successifs de 2006, 2011 et récemment 2018.

De ce qui précède, il appert clairement qu’une réforme ayant pour finalité
de percuter lesdits acquis démocratiques risquerait d’engendrer des
frustrations et des violences éventuelles dont la RD Congo n’a point
besoin. Des exemples inspirés par plusieurs pays du monde démontrent
que certains de leurs leaders, issus de l’immigration, naturalisés ou ayant
acquis la nationalité du pays hôte par l’un de leurs parents, ont servi leurs
Etats avec dévouement et patriotisme.
« Nous appelons vivement la classe politique congolaise à concentrer ses
efforts sur la restauration de la paix notamment dans les provinces de
Ituri et Nord-Kivu, l’amélioration du bien-être collectif, ainsi qu’aux
préparatifs de l’organisation du cycle électoral de 2023 appelé à être
apaisé, juste, démocratique, transparent et inclusif, a déclaré Me Georges
Kapiamba, Président de l’ACAJ.
Chaque leader politique ou social devra s’employer à (i) déraciner la
division, (ii) dégager les racines des affrontements politiques et, (iii)
affronter avec courage les injustices fabriquées des années durant en RD
Congo, a-t-il conclu.
C’est à juste titre que l’écrivain Léon-Gontran Damas estime que « les
couleurs sont la vie ; et que la vie est dans les couleurs… la culture et le dessin
lorsqu’ils s’entrelacent ont plus de vie et de flamboyance ».
Pour toute information supplémentaire, contactez :
Mme Yvette Mundi, Chargée de Communication
Téléphones : + 243 81 048 8537, 97 223 7996
Email : acajasbl@yahoo.fr

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