Sur les murs de jeunes ouest-africains, on y lit et suit des sujets de réveil patriotique, des sujets intéressants de la vie en communauté; mais allez sur les murs et pages des Congolais, ce sont les insultes, les débats sur les 15.000FC, les sextapes, la tribu, la taille du Président; bref, des bêtises et idioties. Les polémiques entre artistes musiciens prennent 90% de débats et discussions dans les réseaux sociaux des Congolais dans différentes plateformes. Les Rwandais l’ayant compris, ils ont créé beaucoup de plateformes, Facebook, Whatsapp,…où ils répandent intox, manipulation, désinformation pour imposer l’opinion et détruire la confiance des Congolais en eux-mêmes. Et là, il faut voir comment les âneries, les cochonneries des altercations entre les policiers et la population notamment sur les artères de grandes villes sont ainsi répandues et commentées pendant que la guerre fait ravage. La polémique entre les fanatiques de Fally Ipupa (les Warriors) et ceux de Ferre Golla (les Gaulois) a pris de l’ascendance sur l’organisation des 9èmes Jeux de la Francophonie l’année dernière à la honte de tous les Congolais par toutes les nations réunies au sein de cette organisation internationale.
Les Congolais sont prets à partager toutes les images et vidéos dénigrant leur armée, leur police, leurs autorités, sans savoir qu’au-delà du régime en place, ils salissent leur propre nation. Il n’y a plus de respect, ni pour l’hymne, ni pour le drapeau, ni pour l’armée, ni pour la justice, encore moins les institutions telles que le Président de la République, le Gouvernement, ni le Parlement. Tout patriotisme a été inhibé. Au pays comme à l’étranger, les Congolais se permettent de déchirer leur drapeau, de le bruler devant les étrangers. Ce qui fait croire que pour certains, le Congo serait déjà inhumé. D’aucuns ont cru croire aux propos de prière prononcés par maman Denise Nyankeru, que tout le monde serait déjà d’accord que les terres de la RDC sont parties et qu’on laisse la responsabilité aux générations futures de restaurer ou récupérer celles-ci. D’aucuns disent : ‘’vendons ce pays, partageons le revenu et que chacun cherche où aller’’.
Pire, dans son ADN de Kinois, même le Chef de l’Etat a jeté un discrédit sur notre justice en la traitant de malade alors qu’au cours de la même semaine, les nouveaux magistrats par lui nommés venaient d’etre obligés par le Conseil Supérieur de la Magistrature de rejoindre leurs postes d’affectation à leurs propres frais, sans moyens de transport, ni frais d’installation. Comment seraient-ils à l’abri de la maladie autant décriée par lui ?
Comme Boketshu, qui n’est pas du reste, un modèle, on se demande si on est fier de partager la nationalité avec certaines personnes lorsqu’il dit: »Oyo peple nini ? »
Pire, ceux ou celles qui insultent, en lingala, en swahili ou en Tshiluba, ne savent pas qu’il y a des applications qui traduisent toutes les langues du monde.
Voilà pourquoi Rwandais et autres Nations du monde se moquent de nous, nous prenant pour des naïfs, des traîtres, des distraits qui n’ont pour idéal : femme, sape et musique…
Un Congolais est capable d’aller acheter les megas pour télécharger et partager la voice de la fille de 15.000 FC, une bagarre entre policiers ou militaires, entre ceux-ci et les civiles, une retraite ou une capture des éléments des FARDC par l’ennemi, alors qu’il y a des sujets importants d’actualité.
Rares sont les Congolais qui vendent leur pays en bien, ni quand on a réussi la mise en place de la gratuité de l’enseignement primaire public, ni la construction des infrastructures scolaires, ni la patrouille financière menée par l’IGF, encore moins le travail de terrain que mènent certains journalistes. Aucune bravoure d’un magistrat qui a fait gagner à la République de l’argent n’est reconnue. On attend que les gens meurent pour venir rendre des hommages.
Qui a reconnu la bravoure des Officiers Bahuma, Mbuja Mabe, Mamadou Ndala, …durant leur séjour terrestre ? Qui a reconnu Kasongo Mwema Yamba Yamba, les professeurs Biyoya, Labana, Pasteurs Albert Lukusa, Ahidini Abala… pendant qu’ils étaient en vie ? Ils n’ont été reconnus qu’après leur mort.
Triste réalité pour les Congolais.
