Dossier Constant Mutamba : Propulsion de sa popularité ou incitation à l’insurrection populaire contre Tshisekedi à Kinshasa ?
Monsieur Isofa Nkanga Edmond, Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a émis une réquisition d’information, instruisant la police nationale congolaise aux fins d’identifier, rechercher et appréhender les auteurs des infractions d’outrages envers un officier du Ministère public, d’harcèlement par le biais d’une communication électronique, infractions prévues et punies par les articles 136 al. 2 du CPLII et 358 du Code numérique; et de poser tout acte légal et utile à l’accomplissement de missions ci-dessus indiquées.
Cette réquisition d’information visait tous les auteurs qui, à la suite du réquisitoire prononcé contre l’ancien Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Constant Mutamba, s’étaient illustrés dans les réseaux sociaux par des publications et photos retouchées, offensants et menaçants, dirigés contre l’Officier du Ministère Public audiencier.
Le Procureur de la République près le TGI/Gombe a ainsi trouvé qu’il était impérieux, dans l’intérêt de l’instruction en cours que les auteurs de ces faits infractionnels soient identifiés, recherchés et appréhendés aux fins de les traduire devant les cours et tribunaux.
Cette réquisition, loin de constituer une mesure de dissuasion, a par contre propulsé la popularité de Constant Mutamba au point où tous les états-majors des jeunes se sont levés pour contester sur la rue le verdict devant condamner l’inculpé. A son départ de la maison, Constant Mutamba s’est fait escorter par la population qui grandissait au fur et à mesure. Ce qui a conduit son cortège à rebrousser chemin et faire reporter le prononcé face à la tension qui montait.
Bien plus, il était possible de craindre, au regard de la tension au pays, favorisée par la crise socio-politico-sécuritaire, s’attendre à ce que les choses dégénèrent et provoquent une insurrection contre le régime en place. C’est ici que d’aucuns commencent à croire que la justice dessert le régime de Tshisekedi dont elle est en train, à travers les magistrats, de travailler pour sa fin par, soit l’insurrection populaire après l’échec de la prise du pouvoir par la force, soit par la formation de son dauphin qui se présente désormais comme Mutamba dans une perspective d’une Opposition sans cohérence, ni cohésion, encore moins coordination.
En reportant le prononcé, avec la rentrée scolaire, la situation risque de dégénérer avec les jeunes et enfants sur la rue le lundi prochain. Certains parents aussi frustrés par le manque de frais scolaires et objets classiques, peuvent profiter, poussés par les ennemis de Tshisekedi tapis dans l’ombre, de cette situation pour provoquer des manifestations qui peuvent aboutir à une insurrection. Le printemps arabe est arrivé par un fait bénin où un vendeur des épices s’est brûlé. En Colombie, la Haute cour a été brûlée.
Voilà pourquoi, certains avertis lancent un appel au Président de la République, pour ne pas donner le flanc aux pêcheurs dans les eaux troubles qui n’attendent qu’une étincelle pour embraser le pays. L’agresseur rwandais avec ses pantins logés aussi bien dans l’église catholique ou protestante que dans l’Opposition dite politique, pourront ainsi avoir raison pour l’organisation de leur dialogue visant la chute tragique de Tshisekedi ou par la petite porte d’une transition.
Les services des renseignements devraient ouvrir l’oeil et le bon
Buikala Buamba Mike
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