Edito Campagne sans panier
Piques, lynchages verbaux. C’est la campagne électorale pour la présidentielle de décembre 2023. Pas de coupures d’Internet. Pas d’obstruction faite aux candidats. Chaque candidat président de la République y va de sa manière. Si Félix Tshisekedi avec les moyens de l’Etat, certainement, circule sur toute l’étendue du pays pour solliciter un second mandat, en louant ce qu’il a déjà fait les 5 dernières années, en dépit des chamailleries de la coalition FCC-CACH, Covid-19 et la crise mondiale provoquée par la guerre en Ukraine, son principal Challenger, lourd pour les médias occidentaux, c’est du tourisme. L’homme annonce ce qu’il va faire: augmentation du salaire des fonctionnaires, la solde des militaires, fourniture en énergie électrique, eau potable. Mais, aucune politique n’est présentée de quelle manière cela sera possible. La guerre va terminer à moins de 6 mois? Avec quelle armée ? Il ne le dit. Quels militaires formés d’où ? Pas un mot. Ce qui peut conduire à des chimères lorsqu’on s’imagine en face de l’armée brassée, fusionnée et mixée héritée de Joseph Kabila où plusieurs trahisons ont été observées de suite de son infiltration.
Mais, avec une pusillanimité déconcertante Katumbi nage dans les annonces, sans démontrer leurs faisabilités.
Il a tué le rêve Matata, la refondation Sessanga. Il a emballé la vision Kikuni, embarqué la chimère Diongo.
On ne peut plus rien connaître des politiques publiques de ces quatre candidats à la Présidence dont les candidatures ont été achetées.
Le plan B, Dr Denis Mukwege est au point de saper son honneur, sa dignité en face de ce qu’il a qualifié de pas correct, de malhonnête de la manipulation de Katumbi, qui a placé tous les candidats de l’opposition devant un fait accompli. Sans programme commun, il s’est imposé candidat commun de l’opposition.
Sur quoi compte-t-il pour gagner?
L’insurrection ? Les mots par lui utilisés ne sont pas loin.: Bucheche (coup de tête), tukono (coup des coudes), à la provocation, il faut répondre par la provocation et aujourd’hui sur RFI: »Pas de bonnes élections: le pays sera divisé ». En tout cas, la balkanisation tant soupçonnée. La RDC court-elle ses derniers jours dans son unité ? Rien n’est à éviter. Cohen l’a déjà dit. C’est question de normaliser, légaliser ce qui est déjà en pratique : le Rwanda contrôle déjà le Kivu. Il faut le lui donner. Kagame n’a pas eu des mots à l’envers de la cuillère: le noeud de la guerre: la récupération des terres rwandaises en RDC.
La réponse, si cinglante lui a été donnée par Tshisekedi : »Comme il se comporte en Hitler, il va finir comme Hitler ».constant Mutamba fonce. Pour un jeune de moins de 35 ans, l’avenir semble radieux. En tout cas, le jeune turc s’incruste et s’engraine autant qu’il s’entraîne pour les grands enjeux. Cela peut ne pas être pour demain. Qui sait? 2028, 2033? Du moins, son courage et non la lâcheté de Kikuni, l’aura hissé.
Entre temps, par manque de moyens, on n’entendra jamais la recette de Theodore Ngoie, Dr Ngalasi…
Adolphe Muzito, ancien Premier Ministre s’installe dans les coeurs des Congolais, avec des politiques publiques bien élaborées. Une recette potable et comestible. Mais qui devrait être endossée par Tshisekedi ou Katumbi. Mais les deux s’éloignent de lui.
Peut-être que le jeu des alliances à l’issue de la proclamation des résultats va joeur.
À la réputation nationale: tshibondation, confusion! Les anciens élus sont chassés pour ne pas avoir accompli leurs promesses. Les promesses à l’exécutif qu’ils ont faites à leurs électeurs. Voilà pourquoi, ils sont sans bilan qui devrait d’effectuer autrement: les propositions de loi et le contrôle parlementaire. Là aussi. Ils sont nuls.
Quelques uns sortent du lot et de l’eau.
Les nouveaux. Promesses encore à l’exécutif. Pas un cadre des lois et édits où ils vont s’investir. Et pourtant, autant de secteurs souffrent du déficit des lois ou de leur déssuètude.
Campagne sans panier et sans pagne.
Au moins, elle aura révélé que tous les candidats sont de meilleurs chorégraphes.
Joël Cadet N. NDANGA
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