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Elections 2023 : Fayulu, sa dernière chance

Accident de parcours. Martin Fayulu a été porté comme candidat commun par les assises de Genève en 2018. Les assises auxquelles deux grands candidats à la présidentielle avaient retiré leurs signatures : Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe. Ces derniers ont formé leur coalition qui a remporté la présidentielle de 2018.

Avant, pendant ou après la campagne, tous les noms lui ont été donnés. Souris naine. Candidat par procuration. Candidat de l’étranger. Toutefois, il a battu la campagne, appuyé par ceux qui étaient restés dans la coalition Lamuka.

A l’issue de ces élections, il a été proclamé candidat malheureux le plus important.

Certains experts de la vie politique congolaise ont cru que l’homme allait profiter de cette occasion pour imposer son encrage politique après avoir réussi à battre campagne sur toute l’étendue du territoire national. Beaucoup dont notre Editeur lui ont présenté la voracité des poids lourds de la politique qui lui avaient donné leur mandat pour un règne des deux ans dont le retour sur la cène allait l’étouffer. Il n’a pas compris. Il s’est laissé emporter pour un combat de vérité des urnes allant d’incohérence en incohérence, traitant Tshisekedi de marionnette, pantin… qui n’avait aucun pouvoir, téléguidé par Joseph Kabila, jusqu’à le qualifier de dictateur.

Or, il aurait dû profiter de cette opportunité pour organiser l’Opposition autour de sa personne, se frayer ainsi un chemin jusqu’à occuper le poste de Porte-parole de l’Opposition resté vacant depuis 2007. Non. Il a souhaité s’aligner avec Kabila pour obtenir la déchéance de Tshisekedi pour avoir violé la Constitution avec la nomination des nouveaux juges à la Cour constitutionnelle dans un duo avec le pasteur Ngoie Théodore. On le voyait tanguer entre Kabila et l’équipe de Katumbi qui l’a abandonné enfin pour rejoindre Tshisekedi au pouvoir dans l’Union Sacrée. Katumbi quitte Tshisekedi, Fayulu revient à ses pieds à Lubumbashi et en Afrique du Sud.

Il a oublié que là où est Katumbi, tout le monde est valet, colonisé et que lui seul est esclavagiste ou colon ?

Roulé, alors qu’il est l’un des rares après Tshisekedi et Katumbi à avoir battu la campagne électorale sur une grande étendue du territoire national, Martin Fayulu se met aux côtés d’un dindon de la farce, Théodore Ngoie, un homme incapable de gérer son petit foyer constitué de son épouse et son enfant, qui n’a même pas battu campagne à Kinshasa, pour s’allier une fois de plus et perdre son encrage politique. C’est à ce pasteur candidat qu’il laisse le soin d’annoncer la marche du mercredi passée à laquelle il n’a même pas pris part.

Si Martin Fayulu rate cette chance pour imposer sa posture en tant que véritable leader de l’Opposition, il risque d’inhumer sa carrière politique. Il a le boulevard libre pour jouer exactement le rôle de l’héritier, dans l’opposition, du combat d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba.

Ecoute-t-il ses collaborateurs, pour éviter de suivre le jeu de Katumbi, qui cherche l’annulation des élections ? A lui la réponse. Toutefois, il a intérêt à accepter les résultats, s’imposer comme une alternative crédible et constituer un contrepouvoir pour juguler les tendances d’un pouvoir d’un homme fort qui peuvent susciter…

Nicole Kakese

 

 

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