loader image

Impact News

QUI A INTÉRÊT QUE L’ÉTAT DE SIÈGE SOIT LEVÉ DANS LES PROVINCES DE L’ITURI ET DU NORD-KIVU?

Tribune de Blaise TSHIDIMBA KABAMBA

Il n’est un secret pour personne que, depuis le début, cette mesure n’arrange pas beaucoup d’individus, aussi bien nos ennemis que certains de nos propres frères.

Raison pour laquelle, plusieurs voix s’élèvent toujours parmi les politiciens originaires de l’Est de la RDC pour lever l’état de siège.

La réalité, c’est que le business avec le Rwanda connaît de sérieuses difficultés grâce ou à cause de cette mesure.

Il semblerait même que depuis que des militaires dirigent les deux provinces, il y a transparence dans l’exploitation de mines, plus d’entrées dans la caisse de l’État et la situation sécuritaire à Béni s’est nettement améliorée.

C’est à ce point éloquent que même Corneille Nanga s’en était récemment, sans raison apparente, violemment pris au  Général Johnny LUBOYA NKASHAMA, gouverneur militaire de l’Ituri où il détiendrait illégalement, selon des sources crédibles, une mine d’or.

Par ailleurs, ce qui vient de se passer à Goma pourrait rentrer dans la droite ligne d’une stratégie globale pour forcer la levée de l’état de siège ou, à tout le moins, pour provoquer le départ de ce gouverneur militaire gênant du Nord-Kivu qui empêche, à l’instar de son collègue de l’Ituri, le Rwanda et ses complices Congolais de faire leur business comme au paravent.

Il suffit de lire les enquêtes de Judi Rever, la journaliste canadienne, auteure de « l’éloge du sang », celles de Michela Wrong, la journaliste anglaise, auteure de  » assassins sans frontieres » ou celles de Charles Onana, chercheur franco-Camerounais, auteur de « Holocauste au Congo », pour bien se rendre compte des techniques de ruse et du cynisme qu’emploie Kagame pour parvenir à ses fins macabres.

Au-delà de la technique dite  » offensive sous fausse bannière »(Cette technique qui consiste à se faire passer pour l’armée de l’ennemi en portant son uniforme et en  parlant sa langue dans le but de créer la confiance avec les civils qu’ils vont par la suite massacrer pour faire porter la responsabilité à l’ennemi), Kagame s’évertue aussi à éliminer dans le camp de ses ennemis, d’une manière ou d’une autre, toute  personne ou toute autorité qu’il estime constituer un frein pour l’évolution de son projet.

Ainsi donc, comme l’affirme Me Hubert Tshiswaka, Directeur général de l’Institut de recherche en droits humains( IRDH), dans une interview accordée au journal en ligne 7sur7.cd, ce mardi 5 septembre 2023, à propos de ce qui s’est passé à Goma, que la « FARDC aurait été désorientée par de « faux renseignements » provenant d’un réseau connecté au M23″, et donc au Rwanda.

Le général Constant NDIMA KONGBA qui vient d’être rappelé à Kinshasa, tout comme son collègue, le général Johnny LUBOYA NKASHAMA, sont des véritables patriotes, ex-FAZ, et qui représentent, par leur travail à la tête de ces deux provinces, un frein pour la mafia installée chez nous par Kagame.

Il n’est donc pas étonnant qu’ avant les élections, les complices de Kagame exercent une certaine pression allant soit dans le sens de la levée de cette mesure de l’état de siège, soit dans celui de faire porter une grave accusation à ces généraux gouverneurs du Nord Kivu et de l’Ituri pour enfin laisser la voie libre à Paul Kagame.

VIGILANCE TOUS AZIMUTS

A l’approche des élections, les dirigeants congolais doivent doubler de vigilance, surtout dans la partie orientale de notre pays parce que pour Kagame la problématique de l’Est de notre pays est une question de survie à la fois politique, économique et hégémonique.

Et donc, jamais il ne dort, ni ne lésine sur les moyens.

Les assassinats, les massacres de civils, les sabotages en tout genre, nous risquons de les vivre de manière intense pendant que nous aurons le regard tourné vers les élections.

C’est donc maintenant, et comme jamais par le passé, qu’il faut faire travailler notre armée ainsi que nos services d’intelligence.

JAMAIS SE LAISSER INTIMIDER PAR LES OCCIDENTAUX

Au-delà de multiples condamnations qui ont suivi les évènements malheureux de Goma, il est tout de même curieux de constater cette coïncidence inopportune du séjour chez nous de Didier Reynders, Commissaire européen en charge de la justice, dont la mission officielle était soi-disant de rapprocher l’Afrique avec la CPI.

Pour rappel, le monde entier avait déploré et condamné le massacre de Kishishe commis par le M23,  officiellement soutenu par le Rwanda, et qui avait fait plus de 171 victimes, femmes et enfants compris.

À ce moment là, ça n’était pas encore l’occasion de rapprocher l’Afrique avec la CPI.

Comme le Président FATSHI l’avait fait récemment avec son homologue français, nous devons faire comprendre aux occidentaux que s’il y a en Afrique un pays qu’il faut absolument rapprocher, voire réconcilier avec la CPI, c’est bien le Rwanda.

Les autorités de ce pays, qui massacrent nos paisibles citoyens depuis près de 30 ans, au vu et au su de la fameuse communauté internationale, n’ont en effet jamais signé, ni adhéré à ce traité instituant cette cour pénale Internationale.

Par conséquent, nous ne devons pas nous laisser intimider par des personnages comme Didier Reynders dont les amis politiques et affairistes sont en grande partie responsables de ce qui se passe à l’Est de notre pays.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Restez connectés
Facebook
Twitter
WhatsApp
Email
Latest News