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À 34 jours des cent jours du second mandat de Félix Tshisekedi : Le pays en pause, l’Etat suspendu ?

20 janvier 2024-27 mars 2024 ! Voici 66 jours que le Président de la République a été investi. Un second mandat qui démarre sous des signes de beaucoup d’espoirs suscités par les nouveaux engagements du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Surtout que le Chef de l’Etat avait pris l’engagement de ne pas revenir sur les erreurs du passé.

Cependant, depuis le début de « l’ultime mandat » du président Tshisekedi, l’Etat semble suspendu. Le pays est placé en mode pause.

Suspension

 

Si Joseph Kabila était accusé de détruire l’Etat, sous le second mandat de Félix Tshisekedi, autre chose est constatée. A savoir : l’Etat n’est plus respecté. Les institutions sont jetées en pâture. La justice n’est juste et debout que lorsque ses arrêts plaisent à un camp. Quand elle ne caresse pas dans le sens des poils, elle est malade. Le pire est que c’est le Chef de l’Etat lui-même qui a jeté en pâture l’institution judiciaire, le premier. Et tout le monde lui emboîte les pas. Et pourtant, c’est la justice qui élève une Nation. Or, la semaine même où au cours du briefing par nous sollicité était organisé, les nouveaux magistrats par lui nommés étaient sommés chacun à ses frais, de rejoindre son poste d’affectation sans frais d’installation, ni titre de voyage.

 

 

Personne ne respecte la plus prestigieuse Institution de l’Etat : Le Président de la République, Chef de l’État*, ni le drapeau, ni la police, ni l’armée, ni les services de sécurité. L’Etat est suspendu. Il faut voir comment l’Institution Président de la République est injuriée matin, midi et soir. On se croirait dans une jungle où il n’existe aucune limite. L’Institution « Président de la République » se bat seule face aux injures, dénigrements et mépris subis de ses compatriotes qui pensent que la défaite ou la victoire contre l’agression n’aura des effets que sur elle.

Il faut voir de quelles manières, les conducteurs des engins sur les artères publiques se comportent vis-à-vis de la police de circulation routière. Interpellés, les conducteurs prennent le vilain plaisir à filmer ces pères et mères de familles qui se sacrifient sur la rue pour réguler tant soit peu la circulation routière. Eux aussi, ne respectent pas la tenue qui symbolise l’Etat.

Il faut voir comment les mandataires publics se jouent de la sueur du contribuable congolais, par de monstrueux détournements en toute impunité; comment ils violent le Code de la route. À un certain moment, on se demande qui respecte qui lorsque toutes les grosses cylindrées disposent de gyrophares, des policiers ou militaires qui provoquent embouteillages et bouchons par la violation du sens unique, poussant les autres véhicules à les suivre?

Aucune mesure d’hygiène : tout le monde jette tout partout pour demander ensuite les comptes à l’Etat et ce, en toute impunité des bourgmestres qui ont limité leur rôle à l’organisation des mariages et à la collecte des taxes dont les fonds sont réservés à l’autorité urbaine.

Le pays en pause

Depuis le début du second mandat du Chef de l’Etat, tout semble à l’arrêt. Si au Ministère des finances tout semble réduit au cheval blanc construit pour le confort des puissants au coût des $ USD 450 Millions pour construire un immeuble dont l’investissement aurait approché le pays du port Benguela par la route Kalamba Mbuji, nous évitant de longs parcours pour aller à Cap, à Dar es Salam ou Mombasa où la RDC verse d’importantes sommes en termes des droits de péage, au Ministère de la Communication, le front médiatique dont nous avons parlé, qui devrait être un grand laboratoire, a été réduit à une longue émission sur la RTNC, présentée par le Ministre-journaliste Patrick Muyaya, faisant fuir les grands annonceurs.

Si à l’EPST, les efforts sont concentrés sur la préservation des acquis du premier mandat du Président Félix Tshisekedi, la gratuité de l’enseignement primaire public, à travers la poursuite de la construction de nouvelles infrastructures scolaires, au Ministère des infrastructures tous les chantiers sont en berne : Kinshasa n’a plus de routes, tout est dans un état de délabrement très avancé.

Entre temps, chaque membre du Gouvernement démissionnaire se bat par tous les moyens pour être reconduit.

Tandis qu’à côté de nous, le Sénégal, comme en 2019, alors que Macky Sall avait été voté après Félix Tshisekedi, lui a nommé son Gouvernement. De même, le nouveau Président élu, va procéder à la nomination de son Gouvernement quoiqu’élu plus tard qu’en RDC.

Le pays qui est en retard de beaucoup d’années semble marquer les pas alors que ceux qui sont avancés engrangent de grandes vitesses.

Le Bureau provisoire n’est pas pressé pour procéder au vote du nouveau Bureau, autant que la CENI ne veut pas organiser vite les sénatoriales et les élections des Gouverneurs.

Même au niveau de la Présidence, le Chef de l’Etat maintient un Cabinet qui ne l’a pas servi.

La raison serait donnée aux textes. Pourquoi ne pas les changer ? Les textes ont été faits pour les hommes et non le contraire. Parce que là, sans blagues, ni fioritures, le pays est à l’arrêt et le temps, comment les Alliés de Félix Tshisekedi courent contre lui.

Joël Cadet NDANGA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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