Incapable de trouver les raisons majeures de couler le DG de l’ANADEC suspendu irrégulièrement :Louis Watum entre agitation et le non de l’IGF à sa mission d’enquête
Il est de coutume que pour sanctionner quelqu’un, qu’une enquête soit menée au préalable pour établir la culpabilité de l’incriminé. Telle n’est pas la démarche du Ministre de l’Industrie et Développement de petites et moyennes entreprises, Monsieur Louis Kabamba Watum dans son processus de placer un membre de sa famille à la tête de l’ANADEC où il tient à chasser le professeur Godefroid Kizaba. Il a procédé par suspendre d’abord sur base d’un faux procès-verbal du Conseil d’administration et mettre en place une commission d’enquête par la suite. Une commission constituée essentiellement des membres de son Cabinet qui a initié l’arrêté ayant porté la suspension de ce mandataire en violation de toutes les dispositions légales.
Ce qui a suscité la colère de l’Inspection Générale des Finances qui lui a administré une leçon qu’il ne peut comprendre.
Dans une correspondance de l’IGF adressée à Louis Watum parvenue à la Rédaction d’IMPACT NEWS, l’IGF administre une véritable claque au Ministre de l’Industrie qui ne sait plus clôturer sa mission et remettre le rapport à sa hiérarchie. Une anarchie qui ne peut se justifier que par une incompétence où l’homme a cru son heure venir pour enrichir sa famille avec des marchés et de l’argent des établissements publics sous sa tutelle.
L’IGF relève de prime abord que le Ministre Louis Watum a violé dans la suspension de ce mandataire les dispositions de l’article 9 du Décret n°13/056 du 13 décembre 2013 portant statut des mandataires publics dans les établissements publics et les pertinentes dispositions du Décret n°24/08B du 04 octobre 2024.
A la lecture de son ordre de mission, l’IGF soulève quelques inquiétudes qui démontrent noir sur blanc qu’il s’agit bel et bien d’un acharnement sur le DG suspendu.
‘’La lecture de cet ordre de mission me semble de nature à soulever quelques inquiétudes sur la conformité aux exigences de la lettre et de l’esprit de l’article 9 du Décret susmentionné, dans la mesure où l’implication étroite des membres du Cabinet de votre Autorité, auteur de la décision de suspension, ne peut que compromettre l’indépendance de cette commission », décrie l’IGF, avant de faire observer au Ministre que ‘’les compétences étant d’attribution, il serait difficile de justifier l’implication des membres de Cabinet de votre Autorité, dans cette commission d’enquête, alors qu’ils ne sont pas revêtus des compétences permettant de poser des actes administrativement valables, en matière de contrôle des finances et des biens publics’’, assène l’IGF Chef de SE, avant d’inviter Louis Watum d’associer à cette Commission d’enquête, des auditeurs provenant d’autres corps de contrôle. Une manière de prouver que le Ministre et sa bande sont dans un amateurisme qui ne dit pas son nom.
L’IGF a également démontré que ce malaise s’étend également au fait que cette Commission, au sein de laquelle où il avait désigné un Inspecteur Général des Finances, fonctionnaire nommé au grade de Secrétaire Général de l’administration, conformément aux textes en vigueur a été placé sous la direction du Directeur de Cabinet du Ministre, dont l’équivalence de grade ne lui permet pas de diriger une Commission d’enquête comprenant un Secrétaire Général de l’Administration publique. Une confusion dans le chef du Ministre et de son amateur Cabinet ministériel.
Pour finir, l’IGF a demandé au Ministre de restreindre sa Commission aux membres des organes de contrôle de l’Etat ayant competence en matière des finances et biens publics. Un camouflet que Louis Watum ne sait accepter pour abandonner le premier objet de cette Commission, notamment les détournements dans le chef du DG suspendu, Monsieur Godefroid Kizaba.
A la quête des poux sur la tête d’un chauve
N’ayant rien trouvé pour cribler le DG Kizaba, la commission cherche désormais des mobiles fallacieux pour justifier l’action téméraire et vexatoire du Ministre Watum.
Convoqué pour les détournements, deux semaines après la signature de l’ordre de mission en dehors du délai fixé dans le premier ordre de mission, le Dg Godefroid Kizaba a répondu produisant une pile des preuves de plus de 1260 qui ont confondu les enquêteurs qui n’ont trouvé aucun indice de détournement. Qu’il s’agisse du dossier des véhicules, d’achat des parcelles ou de numérisation, la Commission n’a rien trouvé à reprocher au professeur Godefroid Kizaba.
Place aux mobiles fallacieux
Le Ministre Louis Watum élude la question relative aux arriérés de l’ARSP, parce que lui-même étant impliqué pour avoir donné l’injonction de payer les frais d’indemnisation des membres du Conseil d’administration, soit une somme de plus de 500.000$.
Voilà pourquoi la Commission ne trouvant rien, se propose d’indiquer que le DG n’exécute pas les recommandations du Conseil d’administration. Et ces recommandations ne concernent que l’argent que doivent se partager les membres du Conseil d’administration de l’ordre de 15000$ le mois en termes des frais de fonctionnement. Ce qu’a décrié l’ancien Ministre des finances, Nicolas Kazadi au cours de l’émission de notre Consœur Paulette Kimuntu. Les membres du Conseil d’administration consomment par mois chacun 8 000 $, soit 24 000 pour la Présidente du Conseil d’administration avec les autres membres. C’est largement au-delà du salaire du Directeur Général.
En dehors de cette incrimination fallacieuse, la Commission veut faire croire que le Directeur Général n’a pas atteint les objectifs. Ce qui n’est pas vrai dans la mesure où la Directeion générale de l’ANADEC a exécuté parfaitement le Plan de Travail budgété annuel qui est la boussole de la gestion de cet établissement public. La Commission a dévié sa mission initiale.
Autre élément, le DG Kizaba est accusé de ne pas avoir formé les entrepreneurs alors qu’à ce jour, on compte plus de 33 000 entreprises formalisées par l’ANADEC au cours de l’exercice 2024. Le rapport a été remis au Ministre. Malheureusement, les membres du Conseil d’administration ne savent pas le lire, leur priorité étant seulement de se partager les jetons.
Ce qui vide cette mission de Sa substance initiale pour installer l’arbitraire dans l’écartement du DG Kizaba de son poste en vue de laisser le DGA diriger l’ANADEC, lui qui est allé au-delà de la mission d’un intérimaire en se permettant de promouvoir et d’engager les agents.
Nicole Kakese
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