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La persistance de la guerre de l’Est : Et si les leaders et officiers militaires de l’Est disaient la vérité à la Nation ?

La guerre de l’Est a commencé en 1996. Elle a été conçue et préparée par les Rwandais, les Burundais et les Ougandais se recroquevillant derrière la réclamation ethnique qu’ils seraient victimes de la discrimination de la part des autres Zaïrois. Ils ne pouvaient le faire sans complicité d’un véritable congolais qui ne souffrirait pas de doute quant à sa nationalité congolaise d’origine. Là aussi, il fallait compter avec la naïveté d’un Congolais à travers sa cupidité et/ou son immoralité. Mzée Désiré Kabila qui avait déjà abandonné la lutte pour se livrer au trafic de l’or a été trouvé en Tanzanie pour porter cette lourde charge de faire tuer les Congolais par une agression à laquelle il allait donner les couleurs d’une rébellion zaïroise. Vite pris, il a été présenté comme Porte-parole de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la libération du Congo, AFDL. Avec Ngandu Kisase, Anselme Masasu Nindaka et Deogratias Bugera, Laurent Désiré Kabila va permettre aux troupes rwandaises, ougandaises et burundaises d’entrer en République Démocratique du Congo. En face des Forces Armées Zaïroises démotivées et fatiguées, elles n’ont trouvé aucune résistance jusqu’à gagner des villes sans effusion du sang dans certaines agglomérations. Ce qui conduira Ngandu Kisase, après le retour et le massacre des réfugiés hutus de demander aux troupes de retourner pour poursuivre avec les jeunes soldats qui avaient rejoint les troupes appelés ‘’Kadogos’’, jusqu’à Kinshasa. Il sera abattu par les Rwandais. A l’étape de Kisangani, tous les objectifs de l’agression atteint, les Américains demanderont à M’zee Laurent Désiré Kabila d’arrêter la guerre et consacrer ce qui pouvait être considéré ainsi comme la balkanisation de la RDC. Piqué par son sang nationaliste, M’zee Laurent Désiré Kabila finira par comprendre et déjouer ce plan pour demander à l’Envoyé spécial des USA, comprenant que les Occidentaux respectent l’opinion publique, de poser le problème devant la population au meeting populaire tenu au stade. C’est au stade, à la question de savoir s’il fallait arrêter la guerre à l’étape de Kisangani ou poursuivre jusqu’à Kinshasa qu’en chœur la foule va répondre : ‘’Allez jusqu’à Kinshasa’’. Un jour où Mzee signa ainsi l’arrêt de sa mort qui interviendra plus tard, le 16 janvier 2001, lorsqu’il va décider de se débarrasser de ses anciens maîtres, le 02 août 1998.

 

Partis, ils vont former un nouveau mouvement de rébellion, RCD, se servant cette fois, de la naïveté et du manque de patriotisme dans le chef des autres Congolais dit de souche, comme les Wamba dia Wamba, Lunda Bululu, Thambwe Mwamba, Emile Ilunga, Adolphe Onusumba, Zhaidi Ngoma, Jean-Pierre Ondekane, … pour agresser la RDC. Les Rwandais vont occuper le second poste jusqu’aux pourparlers de Sun-City où l’un des leurs va prendre la tête pour obtenir non seulement la nationalité globale, mais aussi et surtout infiltrer l’armée congolaise, la police, les services militaires et civils et le Gouvernement congolais jusqu’à prendre les ministères régaliens à travers la Vice-présidence de la République en charge des questions politiques et juridiques.

 

Pour éviter de subir le sort de 1998 où après avoir pris Kinshasa, ils seront mis en déroute par la population de la Tshangu, les militaires rwandais ont décidé de garder certaines troupes dans l’Est, au motif de protéger leur communauté tutsie, comme supplétif en vue de créer de nouveaux troubles qui conduiront aux nouvelles négociations pour aboutir à de nouvelles infiltrations par des brassages et mixages au sein de l’armée, des services des renseignements militaires et services et dans la politique.

 

Ainsi, pendant la Transition 1+4, Mutebusi et Kunda, vont une fois de plus prendre quelques Congolais de l’Est cette fois-ci pour créer le CNDP qui va conclure les accords dits du 23 mars pour relancer la guerre et tuer et massacre et violer encore les Congolais.

 

Après les élections de 2011, ils vont procéder de la même manière. Beaucoup de leaders politiques de l’Est, ainsi que les officiers supérieurs au sein de l’armée, savent ce qui se passe. S’ils osent dire la vérité, la paix reviendra et l’on pourrait engager le pays dans les voies du développement. Cette question a été soulevée à l’époque par le Député Lusenge Bonane Jérôme lors de la législature 2011-2018, lorsqu’il a accusé le Gouvernement Matata d’avoir vendu l’Est, lui-même étant du coin. Il avait même menacé du haut de la tribune de l’Assemblée Nationale de dénoncer publiquement les leaders qui sont concernés. Une attitude répétée lors de la dernière législature, quand le Président du Bureau sortant, Christophe Mboso avait appelé les Députés nationaux de quitter les groupes armés.

 

Ce qui est vrai, est que chaque leader de l’Est, partant de Haut-Uélé, jusqu’à Tanganika dispose d’un groupe armé, comme épouvantail à brandir toutes les fois que ses propres intérêts sont mis en danger. Chaque leader politique de l’Est, comme tout officier supérieur dans l’armée, comme dans la police, garde les tentacules avec Kigali ou Kampala pour s’associer aux actions criminelles en vue de servir leur cause en cas de besoin. Voilà ce qui a conduit Corneille Nangaa, quand l’Etat est entré dans ses droits sur des périmètres importants miniers qu’il exploitait de rejoindre facilement Kampala et Kigali dans leur agression contre la RDC pour poursuivre les pillages des ressources de la RDC, tuer et violer les Congolais.

 

Entre temps, le budget de la République et les vies humaines sont sacrifiés pendant que les leaders politiques et officiers supérieurs de l’Est s’enrichissent construisant des immeubles à Beni, à Butembo, à Goma, à Bunia, à Kinshasa, sur le dos que versent leurs frères, leurs sœurs, nos frères et sœurs de l’Est de la RDC.

 

S’ils aiment la RDC et les autres Congolais, ils devraient dire la vérité, se repentir et revenir aux bons sentiments patriotiques au lieu de charger le Président de la République qui subit les affres de leur boulimie.

 

Chronique de Joël Cadet NDANGA

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