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Le Comité Olympique Congolais sous le feu des critiques : Herman Mbonyo s’exprime

Le Comité Olympique Congolais sous le feu des critiques : Herman Mbonyo s’exprime

Dans une récente interview, Herman Mbonyo, figure emblématique du sport congolais, a abordé des questions cruciales concernant le rôle et la gestion du Comité Olympique Congolais (COC). Ses déclarations mettent en lumière des préoccupations persistantes sur la transparence et la responsabilité financière au sein de cette institution.

Herman Mbonyo a d’abord clarifié le rôle du COC, affirmant que « ce n’est pas au Comité de faire les projets sportifs des fédérations, le COC ne fait que le relais des projets ». Cette distinction est essentielle, car elle souligne que la responsabilité de l’élaboration des projets sportifs incombe principalement aux fédérations elles-mêmes, tandis que le COC agit en tant qu’intermédiaire.

La discussion a rapidement dérivé vers la question de la gestion des fonds. Roland Isso a interrogé Mbonyo sur la capacité du Comité olympique actuel à justifier les fonds qui lui sont alloués. En réponse, Mbonyo a déclaré : « Ce n’est pas qu’il n’est pas en mesure de justifier les fonds, il ne peut pas justifier les fonds qui n’ont pas servi à ce à quoi ils devraient servir. » Cette affirmation soulève des inquiétudes quant à l’utilisation appropriée des ressources financières et à la responsabilité des dirigeants du COC.

Un autre point crucial soulevé par Mbonyo concerne la gestion du budget du Comité. Il a révélé que « le budget du Comité olympique congolais est géré secrètement parce qu’il n’est jamais publié ». Ce manque de transparence dans la gestion financière est préoccupant, car il empêche les parties prenantes, y compris les athlètes et le grand public, de comprendre comment les fonds sont utilisés et si ceux-ci sont investis de manière efficace dans le développement du sport en République Démocratique du Congo.

Par ailleurs, Herman Mbonyo, secrétaire général honoraire du COC et président de la Fédération nationale de rugby, a été pointé du doigt pour avoir bloqué le fonctionnement international du comité. Il reconnaît à ce propos avoir alerté le Comité International Olympique (CIO) sur des dérives au sein de l’organisation, ce qui a conduit à un audit révélant une mauvaise gouvernance. Ce blocage a eu des conséquences directes sur le fonds de solidarité olympique, essentiel pour soutenir les athlètes congolais.
«Oui je le confirme ,j’ai bloqué un système et j’ai demandé au CIO de faire un audit du COC, qui dysfonctionnait .
En tant que responsable sportif, c’est un devoir, ce qui se passe au comité national est inacceptable.
il ne faudrait pas que demain qu’on nous mette dans le même sac.
Après enquête la conclusion était qu’il y a une très mauvaise gouvernance ce qui a occasionné le blocage des fonds de la Solidarité Olympique,» a affirmé Herman Mbonyo.

Roland Isso a ensuite interrogé Mbonyo sur la nécessité d’organiser une assemblée générale pour aborder ces préoccupations. Mbonyo a répondu : « Ce n’est pas à moi de le dire, les statuts sont clairs. Pourquoi ne le fait-on pas ? Qu’est-ce qu’on cache ? Généralement, les assemblées sont pour faire un rapport moral et un rapport financier. Quand on ne le fait pas, c’est généralement un indicateur de la mauvaise gouvernance. »

Il a également rappelé que les statuts du COC invitent à organiser une assemblée générale chaque année, et que cette année, qui est une année olympique, il est du devoir du Comité de l’organiser. « Avec un seul point à l’ordre du jour : le renouvellement du bureau du Comité olympique congolais. On a un sérieux problème avec cette organisation qui ne respecte pas les règles de la bonne gouvernance », a-t-il conclu.

Les déclarations de Herman Mbonyo soulignent l’urgence d’une réforme au sein du COC pour garantir une gestion transparente et responsable des fonds destinés au sport congolais. Les attentes sont désormais élevées pour que des mesures concrètes soient prises afin de restaurer la confiance et d’assurer un avenir meilleur pour les athlètes congolais.

Le COC, membre du comité international depuis 1968, doit faire face à un constat amer : quel développement du sport a été réalisé en RDC au cours des 64 dernières années ? Les interrogations sur les résultats obtenus sont légitimes, surtout lorsque l’on considère le potentiel sportif du pays.

En conclusion, Herman Mbonyo appelle à une plus grande transparence et à une meilleure gestion des ressources au sein du Comité Olympique Congolais. Ses déclarations mettent en lumière des enjeux cruciaux qui nécessitent une attention immédiate pour garantir l’intégrité et l’efficacité du sport congolais à l’échelle nationale et internationale. Les attentes sont désormais élevées pour que le COC prenne des mesures concrètes en réponse à ces préoccupations.

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