L’espace Kasaï a été sanctionné par les régimes Mobutu et Kabila suite à son accompagnement de l’Opposition du feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Une situation qui a exacerbé avec l’épuration ethnique de 1992 lorsque les Kasaiens ont été chassés du Katanga pour connaitre le cimetière le plus long du monde partant de Likasi à Ilebo.
Par la suite, c’est un Katumbi et un Kabila qui vont détruire la seule source qui faisait vivre le Kasaï : la SNCC. C’est grâce au passage du train que la population le long du chemin de fer pouvait se retrouver en vendant et en achetant les marchandises ou produits de première nécessité.
Kabila et Katumbi vont créer des sociétés de transport en imposant leurs gros porteurs pour transporter les minerais, enrichissant ainsi les pays où passaient ces engins avec les droits de péage alors que les minerais de la Gécamines étaient destinés à être transportés par la SNCC jusqu’à Matadi passant par Ilebo. Et pourtant, un remorque ne payait pas moins de 1500 $ comme droit de péage.
Ce qui pouvait contribuer énormément au développement des populations riveraines du chemin de fer, selon ce qu’avait déclaré Henry Morton Stanley : ‘’Sans le chemin de fer, le Congo ne vaut pas un franc congolais’’.
Ainsi, la SNCC et la GECAMINES vont connaitre leur descente aux enfers avec la spoliation de leurs patrimoines et le renvoi en retraite anticipée de leur personnel sans décompte final. S’il faut y ajouter l’enclavement étant donné que l’espace Kasaï se trouve au centre du pays et le manque de fourniture en énergie électrique qui ne peuvent pas permettre les investissements devant créer les emplois, cela s’empire.
Le projet du barrage de Katende a été mis en veilleuse par des méchancetés qui tiennent à ce que le Kasaï reste dans la misère. Les matériels ont été sabotés pendant que le Chef de l’Etat était dupé par ses frères de la diaspora euro-américano-kinoise. L’on a cru qu’avec l’événement de Féli-Antoine Tshisekedi, le Kasaï pouvait sourire et essuyer ses larmes. Nenni.
La misère s’est davantage accentuée avec la destruction de grandes agglomérations urbaines menacées par des têtes des ravins. Toutes les cinq provinces démembrées du Grand Kasaï n’ont pas eu la chance de connaitre des Gouverneurs soucieux de les sortir de l’ornière. Les fonds destinés à quelques projets de développement ont été détournés toujours par les filles et fils du Kasaï qui ont trouvé mieux d’acheter des villas à l’étranger pendant que leur terre d’origine se meurt.
Ils se recroquevillent tous derrière la crainte des sorciers et de la sorcellerie. Entre temps, c’est la montée en puissance de la haine contre les Baluba entretenue par certains leaders et non condamnée, ni par les politiciens, ni par le Cardinal Ambongo qui a fait de la défense de Katumbi son cheval de bataille pour des raisons bien connues au détriment des autres filles et fils catholiques qui sont en politique.Et pourtant, lorsque l’on décrypte la situation, Félix-Antoine Tshisekedi n’a fait propulser personne, qu’il s’agisse des Kasaiens de Kinshasa ou ceux qui sont restés dans l’espace Grand Kasaï.
Les rares qu’il a élevés en fonction, c’est grâce à leurs efforts personnels ou à leur combat qu’il a reconnus. En dehors d’eux, il n’y a aucun ancien ami d’enfance de Félix-Antoine Tshisekedi connu sous leur relégation qui a été pris de Mumpompa pour être ramené à la Cité de l’Union Africaine pour que l’on attribue ce pouvoir aux Balubas qui risqueront de connaitre les représailles après le départ de Félix Tshisekedi alors qu’il n’a servi en grande partie que le Grand Kivu, pour ne pas parler du Sud-Kivu.L’on devra alors arrêter cette tendance de faire croire aux gens que c’est un pouvoir des Kasaïens. Tous les Présidents qui se sont succédés dans ce pays ont répondu de leur personnelle responsabilité.
Que l’on cesse de faire porter, l’échec ou la réussite du Président de la République sur ses frères de l’ethnie alors que dans d’autres formations politiques, il y a également les Kasaïens qui le combattent.
