Un mois après les Consultations politiques : Toujours pas de Gouvernement d’Union Nationale
08 avril 2025 – 08 mai 2025, un mois jour pour jour que le coordonnateur des consultations politiques pour la formation du Gouvernement d’union nationale, professeur Cashmir KolongeleEberande, a bouclé ses séances avec les opérateurs politiques de la RDC.
Globalement il n’a reçu que les membres de l’Union Sacrée et quelques Opposants modérés. Depuis lors, le Gouvernement tant attendu Gouvernement tant attendu n’est pas encore formé, rendant le fonctionnement de l’Etat lourd avec les Ministres de Judith Suminwaintérimaires et incertains. Le Président de la République et son Gouvernement semblent plus préoccupés par le retour de la paix dans l’Est de la RDC en privilégiant les négociations de Doha et de Washington. Cette situation qui s’ajoute aux atermoiements de réduire le train de vie des institutions rend le Président toujours hésitant dans la prise de grandes décisions comme si le temps était son allié.
C’est ici que les voix se lèvent pour décrier cette situation de grandes annonces qui ne se font pas suivre des actes concrets.
Cette situation peut s’expliquer du seul fait que les faucons de l’Opposition n’ont pas voulu prendre la main tendue du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo étant donné qu’elles ont constitué pratiquement un monologue qui a aligné ceux qui gèrent et qui ont été consultés au début du second et dernier mandat du Chef de l’Etat, notamment par l’Informateur Augustin Kabuya et la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka. Des gens qui sont pratiquement à la base de ce qui se déroule dans le microcosme politique congolais.
Que peuvent apporter les Kamerhe, Guy Loando, Bahati, Bussa…qui sont au pouvoir depuis plus de trois décennies ?
Le Président de la République est ainsi appelé à former un Gouvernement de crise, constitué des hommes et femmes à la hauteur des défis actuels. Laisser le pays entre les mains des intérimaires est non seulement dangereux pour la situation de la population qui s’empire du jour le jour, mais aussi et surtout bloque l’avancement de grands dossiers relatifs à l’investissement et au développement du pays. D’ores et déjà, les deux axes qui ont fait le succès du premier mandat, à savoir, la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements publics et le programme de développement à la base de 145 territoires battent de l’aile avec des animateurs qui ne sont pas à la hauteur de leurs tâches. Les prêtres de l’Eglise catholique ont mis en marche des procédés pour percevoir les frais scolaires dans les établissements publics, là où Tony Mwabaavait réussi avec sa détermination à leur en imposer. Aujourd’hui, la gratuité est l’ombre d’elle-même avec l’engagement de milliers d’agents dans les services centraux de l’administration de l’ex EPST.
Le projet de développement à la base de 145 territoires est entré également dans le coma. On se demande si le Chef de l’Etat ne tient compte que de la guerre alors que celle-ci ne concerne que quelques territoires des deux provinces de l’Est.
Il sied de rappeler, clôturant les travaux, le professeur Casimir Eberande Kolongele, avait indiqué qu’une diversité d’acteurs issus des sphères politique, académique, sociale, culturelle et communautaire ont été reçus.
Parmi les personnalités et groupes consultés figurent des constitutionnalistes de renom, des acteurs politiques de toutes obédiences, des représentants de communautés locales, des anciens candidats à la présidentielle, des artistes engagés, ainsi que des représentants de la société civile, des consommateurs et des milieux académiques. La présence de figures emblématiques comme Juliana Lumumba, Yolande Ebongo, ou encore des collectifs engagés pour le genre, la jeunesse et la défense des idées du chef de l’État, témoigne de la volonté d’inclusivité dans cette démarche.
Ces échanges visaient à poser les bases d’un exécutif plus représentatif, en phase avec les aspirations citoyennes et les équilibres politiques actuels. Le message central partagé par la majorité des participants : un appel à l’unité, à la réforme et à une gouvernance plus proche des réalités du peuple congolais.
Nicole Kakese
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