ALPHONSE NTUMBA LUABA: « IL N’ Y A PAS DE SANCTIONS…CET ACCORD MÉRITE UNE REVITALISATION »
Coordonnateur du Mécanisme National de Suivi, Alphonse Ntumba Luaba a pris part mardi à un point de presse, où il a déclaré ouvertement que l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, signé il y a plus d’une décennie, nécessite une revitalisation.
Cependant, selon Alphonse Ntumba Luaba, les défis actuels appellent à une évaluation approfondie de sa mise en œuvre et à un renforcement des mécanismes existants pour répondre aux nouvelles réalités et priorités des pays signataires.
«Cet accord cadre, après une douzaine d’années presque d’existence nécessite la revitalisation. A tous les niveaux, au Conseil de sécurité , a l’Union africaine, les différents envoyés spéciaux, les représentants spéciaux, nous-mêmes, au sein du comité d’appui technique, nous nous sommes dit, le président de la République lui-même a parlé de la nécessité de la révisitation de l’accord cadre » a-t-il confié
Une décision réfléchie au préalable, mais qui tarde à aboutir à des fins souhaitées
A entendre le Professeur Ntumba Luaba, cet accord n’est pas né d’un coup de tête, mais malgré tout, il tarde à trouver ses marques.
« Au fait, il (l’accord) n’est pas né de façon spontanée. C’est pendant qu’on discutait au sein de la CIRGL de la façon de faire face à la première vague des attaques du M23 que l’idée de l’accord cadre va germer. En fait, c’est une idée qui est venue de l’extérieur, qui nous a été proposée par les Nations Unies. Il était question de mettre sur pied une force internationale neutre de la région.Cette force internationale neutre de la région était dite neutre parce que les déclarations de la CIRGL spécifiaient bien que c’était à l’exclusion des pays impliqués ou concernés, le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda. Et on avait estimé que ça pourrait faire à peu près 3 000 hommes. Et directement, la Tanzanie avait proposé la mise à disposition de 1 000 hommes de troupes et de la logistique aussi.Mais il s’est posé des problèmes financiers, logistiques. On s’est demandé d’où viendraient les finances. Et les États-membres se sont dit que c’est notre région », a-t-il poursuivi.
La résolution des zones d’ombre dudit Accord demeure la condition sine qua non pour une amélioration effective et des résultats effectifs.
« L’accord cadre vous donne seulement une structure, des moyens de pouvoir vous déployer, développer, ce n’est pas une réglementation. C’est pourquoi vous verrez que la grande faiblesse de l’accord cadre, c’est le manque de moyens contraignants. Il n’y a pas de moyens contraignants. Il n’y a pas de sanctions. Finalement, lorsqu’il n’y a pas de sanctions, on peut faire ce qu’on veut. » a-t-il conclu
Il sied de rappeler que ce accord, conclu en 2013 pour promouvoir la paix, la sécurité et le développement dans la région des Grands Lacs, a marqué une étape clé dans la résolution des conflits persistants dans cette région.
Vic Madiavula
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