Kabila en Afrique australe, Katumbi aux USA, CENCO-ECC au pays et dans la région des Grands Lacs, Kagame au Qatar, Makenga et Bisimwa au front : Félix Tshisekedi étranglé ?
Aux yeux des hommes, tout semble cuit pour le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi qui est encerclé par ses adversaires qui n’attendaient que la chute de Goma pour entrer en action. Joseph Kabila, véritable patron de l’AFC resté longtemps, silencieux, a vu sa vedette lui être bouffée par Corneille Nangaa. Ne pouvant plus le supporter parce que se voyant enterré dans les cœurs des Congolais qui l’ont toujours trouvé éloigné de leurs joies et malheurs, s’est levé et ce, à la suite des sanctions imposées à son ancien patron, donné par certains comme son oncle maternel, pour s’adresser à l’opinion sud-africaine en vue de faire pression sur le gouvernement pour qu’il retire ses troupes de la RDC. Raison pour laquelle, il a choisi le média dans le pays dont il avait besoin d’atteindre l’opinion. Certains Congolais, n’ont pas compris pourquoi il a parlé en Anglais et non en français dans un média étranger. Kabila n’a pas besoin d’être écouté par les Congolais, mais plutôt par les étrangers et on sait pourquoi.
L’autre camp à sortir de sa l’ornière, c’est l’Opposition à Félix-Tshisekedi en col blanc et en soutanes. Au lendemain de la chute de Goma, cette Opposition s’est jeté très vite, sourires aux lèvres aux cotés des terroristes de l’AFC-M23, avant d’aller voir les agresseurs, Paul Kagame, Museveni et Ruto. Après l’Angola, les voilà, chez le véritable parrain de l’agression, Emmanuel Macron, qui finance l’armée rwandaise et qui a tenté de bloquer les sanctions contre le Rwanda à l’Union Européenne. C’est le Ministre belge des Affaires étrangères qui l’a dit.
Dans une interview accordée hier à la RFI, à l’issue de cette rencontre, ils ont carrément donné les objectifs de leur démarche. En français facile : le départ de Félix-Antoine Tshisekedi après l’organisation du panel national pour la paix et la cohésion nationale ; ensuite, la révision des frontières de la région des Grands Lacs héritées de la colonisation, à travers une Conférence de Berlin bis. Une position qui a été toujours soutenue par la France et ce, d’une manière ouverte, et aussi par le Rwanda et l’Ouganda.
Si Katumbi ne parle pas, il est possible de découvrir ses faits et gestes à travers son Porte-parole, Olivier Kamitatu, qui soutient toutes les thèses rwandaises. Son silence est par contre compensé par les lobbies qu’il mène aux USA pour annuler le deal que prévoit Félix-Antoine Tshisekedi avec l’administration Trump.
N’ayant plus confiance au Président de l’Angola, Paul Kagame a tenté d’abord obtenir la médiation turque avec le Président TayyipErdogan. La RDC s’y est opposée. Il va alors approcher le Qatar qui a beaucoup investi au Rwanda pour inviter le Président Tshisekedi qui va mordre à l’hameçon. Et pourtant, c’est grâce au Rwanda que le Gouvernement congolais a approché le Qatar, qui était dans son agenda. Que peut apporter le Qatar qui perd beaucoup après la fermeture de l’espace congolais pour ses avions battus pavions rwandais ? Est-ce que le Président Tshisekedi ne s’est pas fait prendre dans un piège ?
Ce qui est vraisemblable dans la mesure où leQatar n’a pas d’intérêt.
À la surprise générale, les présidents rwandais et congolais se sont rencontrés mardi 18 mars sous l’égide de l’émir du Qatar pour évoquer la situation de l’agression Kigali soutient la rébellion de l’AFC/M23. Si la question est maintenant de savoir si le cessez-le-feu, en faveur duquel les deux dirigeants ont réaffirmé leur engagement, va se traduire dans les faits. Ce qui n’est pas le cas avec les violents affrontements constatés depuis mercredi aux environs de Walikale.
Le Qatar n’a aucun objectif diplomatique dans la région de Grands Lacs. Il tient à la protection de ses intérêts principalement au Rwanda. La RDC qui lui a été présentée par Kagame ne vient qu’en second lieu. Voilà pourquoi, on peut conclure que dans cette rencontre, c’est le Qatar qui a gagné contre la RDC par le maintien de ses intérêts au Rwanda qu’il croit contrôler la RDC.
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