Pagaille électorale en RDC : Appels sur l’actualité de Chantal Lorho en contradiction avec les Reporters de la RFI sur terrain
Les mots sont les mêmes. Une kermesse des éléments de langage. Chaos électoral. Pagaille électorale. Élections chaotiques. RFI, France 24, TV5…ces substantifs, mêlés aux épithètes aussi graves reviennent dans tous les reportages des médias français comme si tous avaient fait la répétition ou couvraient les élections au même endroit, avec les mêmes faits, les mêmes personnes et le même contexte. Rien n’a marché, selon tous ces médias qui le répètent en choeur.
Si c’était à Gaza, on se serait imaginé à une vérité des faits qui auraient fait exiler les habitants. Vu ce tableau sombre, personne n’aimerait venir au Congo décrit comme un endroit où une guerre est imminente à la suite de la crise électorale. Les opposants sont mis en exergue. Ils exigent la réorganisation des élections et la composition du nouveau Bureau de la CENI.
Mais! Tous ces médias ont été contredits ce matin.
« Appels sur l’actualité » l’émission phare de la RFI, animée régulièrement par Juan Gomez, le célébrissime journaliste vedette de cette station internationale qui recueille avis et témoignages des auditeurs sur un sujet.
Ce 21 décembre, en l’absence de Juan Gomez, c’est Chantal Lorho. Une journaliste présentatrice très élégante. Elle a l’écoute. Contrairement à Juan Gomez, elle laisse beaucoup de temps aux auditeurs pour exprimer leurs pensées là où Juan Gomez veut précision et concision.
L’antenne est ouverte à 10 heures TU.
[Vos réactions] Élections générales à risque en RDC.
Commentaire: un quadruple scrutin pour désigner un président, des députés nationaux et provinciaux et pour la première fois des conseillers municipaux.
Avant les questions, Lorho revient sur le tableau sombre, peint par les médias français.
Questions : Avez-vous pu voter et dans quelles conditions? Comment s’annonce le dépouillement ? Racontez-nous votre expérience.
Amos de Kinshasa qui a ouvert le bal répète les mots chaotiques. Mais il a voté. Pas du mal à voter. Mais il n’y avait que deux machines qui ont été amenées tard à Matadi Kibala. Périphérie de Kinshasa. Route Matadi vers la province du Kongo central. Mais il n’indique pas ce qui démontre le fameux chaos qu’il décrit. Samuel aussi. De Kinshasa. Seul couac révèle-t-il à Chantal : retard des machines. David de Goma qui habite au quartier le Volcan pour qui tout s’est bien passé. Les élections se sont déroulées dans un calme total et absolu. « Il suffisait de faire la file pour retrouver votre nom sur la liste électorale. Pas de crépitement des balles. Vous faites la file comme tout le monde, vous attendez tranquillement pour voter. La situation s’est très bien passée à Goma », sentence de David.
À la question de savoir s’il faut réorganiser les élections avec une nouvelle composition de la CENI, selon la demande des candidats Mukwege et Fayulu, David répond : »Non non. Vous savez Madame si nous en sommes arrivés là, les acteurs politiques eux-mêmes sont les instigateurs », a-t-il réagi, en rappelant le retard enregistré dans l’installation de la CENI et le financement des élections qui a posé problèmes.
David de Goma rappelle egalement qu’aux élections de 2018, Corneille Nangaa allait déposer seul les machines à voter dans les centres à 14h. Cela n’avait posé aucun problème. David a salué les avancées dans l’organisation de ces scrutins où on a enregistré l’inclusion de tous, pas de coupure d’Internet, personne n’a été recalé, même Katumbi qui a été empêche en 2018. Il est suivi par Didier de Kisangani qui salue également le calme qui a caractérisé ce processus.
Toutefois, il faut relever et retenir la colère des déplacés de Bunia qui ont vu leur droit de vote s’envoler. Ils avaient sous colère et manipulation des politiciens en désespoir le droit de s’allumer et d’allumer. Aussi à Mbuji-mayi où les machines semblaient Haquées. En dehors de cela, le retard était prévisible.
Face à ceux qui ont voté et qui ont témoigné au cours de cette émission, il y a un écart avec le reportage de tous les médias français qui se décrédibilisent du jour le jour en faisant la politique étrangère de la France.
Il est temps que les journalistes de ces médias se remettent en question pour respecter la vérité des faits au lieu de toujours trouver un narratif à tendance nuisible vis-à-vis de l’Afrique.
Ndanga